Résumé de l’atelier biblique du 27 avril 2017
Animateur : Jean Villard
Introduction
Contexte :
Nous avons vu au ch. 19 le but de la libération d’Israël, les projets extraordinaires de Dieu pour son peuple. Israël s’est dit prêt à obéir à la Parole divine, mais les exigences du Seigneur n’étaient pas encore explicites. Elles vont être révélées (du moins une partie importante) à Moïse, sur le Sinaï, dans la nuée, aux ch. 20-23. Le peuple comprend que Dieu parle, à travers le tonnerre, le son de la trompette et les flammes sur la montagne. Mais cela l’épouvante au point qu’il demande que le Seigneur ne lui parle pas directement (20.19), mais par le médiateur. Moïse reçoit aussi la promesse de Dieu portant sur la conquête de Canaan (23.27-33). Au ch. 24, il va rapporter au peuple ce qu’il a entendu, et alors le peuple va s’engager explicitement, de façon répétée, et l’alliance sera conclue.
Après cela, Moïse sera sur la montagne pendant 40 jours et il recevra les instructions sur le Tabernacle (sanctuaire où Dieu habitera), les prêtres, les sacrifices : ensemble d’intermédiaires entre les Israélites et leur Seigneur. Mais pendant ce temps, le peuple s’impatientera et fabriquera une image de ce Dieu si éloigné : le veau d’or, qu’il se mettra à adorer (ch.32), ce qui suscitera la colère de Dieu. L’alliance devra être renouvelée (ch. 34).
Structure du chapitre 24 :
2 parties (1-11 ; 12-18) suivant un ordre semblable : ordre divin de monter (1-2 ; 12) – Livre écrit (4 ; 12b) – théophanie (9-11 ; 15b-17)
Quelques explications
- Nadab et Abihu : deux des quatre fils d’Aaron (6,23)
- Hour : de la tribu de Juda, fils de Caleb et grand-père de Betsaleel (voir 17.10 et 31.2)
- Holocaustes : la victime est entièrement consumée : pour l’expiation (Lv 1.3-4).
- Sacrifices de communion, ou de paix : pour obtenir paix et amitié
- Livre de l’alliance : écrit par Moïse (4) : les ch. 20-23, notamment le Décalogue, que Dieu lui-même écrira sur deux tables de pierre, en 31,18 (voir Dt 4.13, 5.22).
Questions pour les groupes
- Qu’est-ce que Dieu révèle ici (9-11 et 15-17) de sa personne ?
- L’aspersion du sang (6-8) : quel sens ? quel effet, pour les Israélites et pour nous ?
- Le peuple entier s’est engagé, et pourtant seuls quelques-uns (1 et 5) s’approchent : pourquoi ?
Echos des groupes et conclusion
- Dieu n’est jamais décrit (il est impossible de le voir, littéralement : 33,20 & 23) – mais ce qui est sous ses pieds ou la nuée ou la lumière qui l’entoure. V. 10-11 : une vision (extatique). Paradoxe : une nuée obscurcit ; un feu illumine, voire éblouit. C’est surtout sa sainteté et sa pureté qui se manifestent, mais aussi sa bienveillance.
- Le sang représente la mise à mort d’une victime qui se substitue aux pécheurs. Le péché est horrible, absolument incompatible avec la présence de Dieu. Mais le sang n’est pas efficace en lui-même. Les rites d’aspersion (pour purifier et consacrer…) préfigurent le sacrifice qui est seul efficace : celui du Christ (Hé 9. 12-14), et la « nouvelle alliance en son sang » (Lc 22.20). – N.B. Le sang (12. 7 et 13) avait un autre sens lors de la 1ère Pâque : il préservait de la condamnation à mort. Ici le sang sert à sceller l’alliance.
- Le fait que seuls quelques-uns (qui, d’ailleurs, resteront faillibles) peuvent s’approcher de Dieu s’explique ainsi : le peuple, bien qu’il promette obéissance, n’est pas encore en état de jouir entièrement et perpétuellement de la présence divine : il faudra des intermédiaires (ch.25-31). Mais Dieu s’allie vraiment au peuple. Et le repas (11) préfigure et annonce la venue du Royaume : ce sera lors du ministère de Jésus et lors de la sainte cène ; puis, à son Avènement, la fête où tous les peuples seront conviés (voir Es 25.6-8).
L’alliance sinaïtique est une étape dans la restauration de l’appel adressé à Adam. Egalement par les paroles écrites : la Loi n’est pas un fardeau, mais un cadeau pour aider le peuple à ressembler au Seigneur.
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