Atelier biblique –  TRAVAILLER : POURQUOI ? Un travail qui vaut la peine (2Thessaloniciens 3.6-16 et Éphésiens 4.28)

Atelier biblique –  TRAVAILLER : POURQUOI ? Un travail qui vaut la peine (2Thessaloniciens 3.6-16 et Éphésiens 4.28)

Résumé Atelier biblique

8 juin 2023

Animateur  : Vincenzo Ravera

Introduction

Les textes que nous étudierons sont un contrepoids à l’expérience de l’Ecclésiaste, qui aboutissait au désespoir, à l’affirmation que le travail (centré sur soi-même) est absolument vain. Paul montre que le travail a une réelle valeur, pour le travailleur et pour les autres.
2Thess est une des plus anciennes épîtres de Paul. Eph a été écrite quand Paul était en prison à Rome, vers la fin de sa vie  ; elle était destinée à être lue dans plusieurs Eglises de la région.

Commentaires

2Th 3.6  «  …de vous éloigner…  »  : l’exclusion sociale était le principal moyen de l’Église primitive pour faire respecter sa discipline.

6 «  …de tout frère qui mène une vie désordonnée (litt. qui marche dans le désordre…  ») : ici, le terme qui est traduit par «  dans le désordre  », “ἀτάκτως”, est emprunté au vocabulaire militaire  ; il signifie plus que le désordre : de l’irresponsabilité, un manquement à ses obligations.

8 “nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne” : l’expression «  manger le pain  » peut provenir de la formule sémitique “ʾāḵal lehem”, qui est traduite littéralement en Gn 3.19, mais qui peut aussi signifier  : recevoir une pension alimentaire.

9 “Non que nous n’en ayons pas le droit…” : l’apôtre Paul a refusé ce qui aurait été légitime pour lui.

11 “…mais se mêlent des affaires des autres.” : se mêlent de ce qui ne les regarde pas.

Questions

  1. Comment ce passage de 2 Thessaloniciens résonne-t-il en toi ?
  • En quoi ces péricopes sont-elles pertinentes aujourd’hui ?
  • Quels enseignements retires-tu pour notre vie d’Église ?

Dialogue et réponses aux questions

Ce qui est légitime n’est pas forcément bon à faire. – Le travail n’est pas toujours une activité rémunérée  ; p.ex. une femme au foyer avec des enfants travaille  ; un retraité travaille de façon bénévole. – La décision de couper les relations avec un frère qui ne travaille pas ne doit pas être prise par n’importe qui  ; il faut que les responsables de l’Eglise examinent sa situation  ; parfois une personne souhaite travailler mais ne le peut pas  : chômage, etc. –
(A). Le travail valorise la personne  : pensons aux ateliers protégés. Il donne une certaine indépendance, permet d’échapper à des pressions financières  ; et d’assumer sa responsabilité.   (B) Ces textes sont en avance sur leur temps  : le travail manuel était autrefois méprisé  ; le voilà mis en valeur.
(C) Le travail permet de contribuer aux activités de l’Eglise  : rémunérer les ministres  ; secourir les nécessiteux  ; participer à l’aide envoyée à des peuples pauvres.

Conclusion

Le travail n’est pas une malédiction. Certes, il a été maudit, à cause de la faute d’Adam. Mais dans la nouvelle alliance, chacun est appelé à travailler, de même que chacun est appelé à agir comme un prêtre (sacerdoce universel). Refuser de travailler, ce serait démissionner de ses responsabilités. Il faut réapprendre à travailler, pour se libérer de certaines dépendances et pour aider ceux qui sont dans le besoin.

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