Atelier biblique –  VIVRE SELON LE CŒUR DE DIEU – La révolte d’Absalom – (2 Samuel 15,1-18 ; 18,1-15 ; 19,1-9)

Atelier biblique –  VIVRE SELON LE CŒUR DE DIEU – La révolte d’Absalom – (2 Samuel 15,1-18 ; 18,1-15 ; 19,1-9)

RÉSUMÉ  Atelier biblique– EEV, Lausanne – 6 mars 2025

Animateur : Vincenzo Ravera

La révolte d’Absalom – 2 Samuel 15,1-18 ; 18,1-15 ; 19,1-9

Introduction

La révolte d’Absalom contre son père David s’inscrit dans un contexte familial et politique complexe. Sur le plan familial, la situation se détériore avec le viol de Tamar, la sœur d’Absalom, par son demi-frère Amnon (2 Sa 13). David ne réagit pas fermement face à ce crime. Absalom tue Amnon pour réparer l’honneur de sa sœur. Cet acte de violence crée une fracture irrémédiable dans la famille royale. Absalom s’exile à Gésur pendant trois ans. Bien que David désire son retour, il tarde à agir pour rétablir la paix familiale. Joab, le général de l’armée, intervient pour faire revenir Absalom à Jérusalem, mais David reste distant, et la réconciliation n’a jamais lieu. L’absence de véritable pardon et de gestion des conflits nourrit le ressentiment d’Absalom, qui se sent rejeté et incompris par son père. – Sur le plan politique, David fait face à des tensions internes dans son royaume. Son règne est marqué par des luttes de pouvoir au sein de sa propre famille et parmi ses conseillers. Absalom, fort de son charisme et de sa beauté, devient une figure populaire parmi les Israélites, mécontents de la gestion de David. Dans 2 Sa 15, Absalom commence à conspirer ouvertement contre son père. Il met en place un complot soigneusement orchestré, se présentant comme un homme plus juste, capable de mieux gouverner qu’un roi vieillissant.

Commentaires

2S 15.16-37 David prend la fuite, il traverse la vallée du Cédron pour se réfugier au-delà du Jourdain, dans la région de Mahanaïm.

2S 16.1-23 David rencontre Siméï, un membre de la famille de Saül, qui le maudit en lui jetant des pierres. Abishai, propose de le tuer, mais David refuse. – Par ailleurs, le conseiller d’Absalom, Achitophel, conseille à Absalom de prendre immédiatement des mesures contre David en allant à sa rencontre avec une armée pour le détruire. Mais Hushai, l’espion de David, propose une autre stratégie, plus diplomatique et plus lente ; il finit par convaincre Absalom de suivre son plan.

2S 17.1-23 Achitophel comprend qu’Absalom ne lui fera plus confiance et se suicide. Sa perte représente un coup dur pour Absalom. Hushai transmet à David l’information sur les intentions d’Absalom et conseille de prendre des mesures pour se défendre. David reçoit également l’aide de deux femmes qui cachent des espions, permettant de faire passer des informations vitales à l’insu d’Absalom.

2S 18.1 Ce recensement évoque des pratiques militaires de conscription.

2S 18.4 David accepte de ne pas s’engager dans la bataille. Cette distance lui sera reprochée (2S 19).

2S 18.9 La manière dont Absalom meurt en étant pris par ses cheveux dans un chêne est ironique, sachant que 2S 14.26 fait étalage de sa beauté et en particulier de son cuir chevelu abondant.

2S 19.7 Cette sentence sur l’attitude de David envers ses hommes est grave et pose la question de la loyauté du dirigeant.

Questions

  1. Quel est l’élément déclencheur de la révolte d’Absalom ?
  2. Qu’est-ce que la réaction de David nous inspire ?
  3. Qu’est-ce que ce récit nous enseigne aujourd’hui ?

 Dialogue et réponses aux questions

(A) La soif du pouvoir ; l’absence de vraie réconciliation entre David et Absalom. On remarque qu’Absalom est populiste. (B) Etonnant : sa fuite rapide, alors qu’il aurait pu résister en ville. Il agit en père, non en chef d’Etat. Il prie et adore l’Eternel, mais reste assez passif, bien qu’il essaie d’empêcher une guerre civile. (C) Il nous fait penser à l’amour incroyable de notre Père. Il montre les relations entre confit dans une famille et conflit politique. On ne devrait pas chercher à prendre le pouvoir par la force. S’il y a un conflit, il faut le gérer tout de suite et tenter de le résoudre.

Conclusion
Le temps ne résout pas un conflit. Un conflit non géré dégénère. – Chacun doit assumer ses responsabilités.

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