1 Pierre 3.8-22

Introduction

Plus on est immergé dans l’amour de Dieu, plus la pression autour de nous devient grande, à l’image d’un plongeur qui – s’immergeant dans la profondeur de l’océan – subit toujours plus la pression de l’eau sur sa tête. Le plongeur doit acquérir de nouveaux réflexes et habitudes lui permettant de maîtriser son équipement de plongée et d’adopter les bons gestes qui vont l’aider à gérer la pression de l’eau. Cet équipement de plongée peut être une représentation du salut, cette vie du futur dont Dieu nous a équipé pour plonger dans l’infini de son amour. Tout comme un apprenti plongeur, nous devons apprendre de nouvelles habitudes nous permettant de résister à la pression qui augmente alors que nous plongeons plus profondément dans l’amour de Dieu pour le monde.

Acquérir de nouvelles habitudes de vie dans le cadre relativement sécurisé de la communauté

Ces habitudes s’acquièrent dans la communauté et s’expriment dans notre capacité à être en unité de pensée et de sentiments avec nos frères et sœurs. Une image intéressante pour l’illustrer l’est par un morceau musical interprété sur un piano possédant 88 sons différents, correspondant à 88 touches différentes. En effet, avoir les mêmes pensées et les mêmes sentiments ne veut pas dire être identique ou penser la même chose, mais c’est s’unir tous ensemble pour former le plus beau concerto possible. L’unité du morceau de musique est caractérisée non par l’uniformité mais par le mouvement de la phrase musicale donné par Christ lui-même. Nous le laissons donner ce mouvement quand – tous ensemble – nous interprétons le plus beau morceau de musique, celui qui parle de l’amour immense, sans limite, infini de Christ pour nous.

Transposer ces nouvelles habitudes de vie dans le cadre de la société.

Toutes ces habitudes acquises dans le cadre de la communauté nous permettent d’aller à la rencontre de l’autre de manière intentionnelle. Dans le texte, trois éléments favorisent cette rencontre.

La première manière d’aller à la rencontre de l’autre est de bénir. Cette possibilité d’invoquer la faveur de Dieu sur quiconque (y compris des personnes « ennemies »), est le résultat de l’action surnaturelle de Dieu en moi.

La deuxième c’est d’aller à la rencontre de l’autre quand nous faisons le bien, quand nous recherchons la paix et la poursuivons. Faire le bien n’est pas un appel à faire preuve d’un attachement émotionnel face à celui qui nous rejette, mais à aller à sa rencontre en agissant de manière juste. « Rechercher la paix et la poursuivre » : cette formulation montre bien que la paix n’est pas quelque chose qui va nous tomber dessus. Si la paix est un don surnaturel que je reçois, ce n’est pas pour autant un don acquis une fois pour toute. En fait, la paix est plus qu’un don. C’est une personne dans ma vie : c’est la présence de Dieu en moi ! La paix caractérise le fruit d’une vie que je choisis de vivre en union avec Dieu jour après jour.

La troisième c’est d’aller à la rencontre de l’autre est de refuser d’en avoir de la crainte. Pierre nous exhorte à remplacer notre crainte des hommes par la crainte de Dieu. Cette seconde forme de crainte ouvre un chemin possible permettant de faire face à ce qui nous menace sans nous laisser diriger par la peur.

Conclusion

Nous pouvons considérer ces nouvelles habitudes de vie sous l’angle du plus grand commandement qui nous a été donné : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ta force, de toute ta pensée, de tout ton cœur – Oui, tu aimeras le Seigneur avec cette intentionnalité-là ! Et cela te donnera la force d’aller à la rencontre de l’autre avec la paix de cette relation qui te nourrit. Cela te donnera la force de l’aimer, de le bénir, de chercher la paix avec lui, même si lui te rejette. Oui, si tu te laisses ainsi remplir par Sa présence, alors tu rayonneras Son amour autour de toi et tu participeras à la véritable mission qu’Il confie à Son église, celle qui participe à l’agrandissement de Son royaume sur cette terre. »

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