Jésus-Christ : l’ami des pécheurs

Jésus-Christ : l’ami des pécheurs

Le réseau de Jésus était fait :

de collecteurs d’impôts qui étaient particulièrement détestés à cette époque pour leurs liens avec les Romains (Matthieu en était un) ;

de lépreux qui ne devaient pas fréquenter les lieux publics et que l’on ne devait pas toucher : après le sermon sur la montagne, Jésus touche le lépreux qui vient à sa rencontre ;
de gens de mauvaise vie, comme la femme adultère, la Samaritaine (les Samaritains étaient considérés par les Juifs comme des personnes au contact desquels on se souillait) ;
de gens sans position dans la société ;
de gens aisés, comme les femmes qui le servaient, (Lc 8), Nicodème, etc. Il mettait à l’aise les pécheurs et mal à l’aise les bien-pensants.

Jésus est l’ami de pécheurs, (Lc 7.36-50). Jésus est invité chez un pharisien. Pharisien veut dire séparé. Les pharisiens se veulent intègres, ont de hautes valeurs morales et se séparent de la société. Ils étudient la torah et la résumeront sous forme de 623 commandements. Jésus lui, est libre. Il va chez qui l’invite quel qu’il soit. Il ne rompt pas les relations, même avec ses ennemis. Il ne choisit pas une classe sociale au détriment d’une autre. Dans ce récit, on ne sait pas pourquoi Jésus est invité ni pourquoi les gestes habituels d’accueil ne sont pas faits. Une femme de mauvaise vie arrive, dénoue ses cheveux (signe de proximité affective) et lave les pieds de Jésus. C’est un scandale pour un pharisien, d’autant plus que Jésus, considéré comme prophète devrait savoir qui est cette femme. Il y a confusion entre qui est cette femme et ce qu’elle fait. Pour Dieu ce que nous sommes vaut plus que ce que nous faisons. Jésus entre en relation avec Simon qui l’a interpellé. Il lui montre que nous sommes tous des endettés auprès de Dieu. Certains pensent pouvoir payer leur dette par eux-mêmes, d’autres non. Dieu voit au cœur : à ses yeux cette femme est belle. Beaucoup de choses dépendent du regard que l’on a. Simon a un regard qui juge, et la femme et Jésus. La femme a un regard d’amour pour Jésus, Jésus a un regard de compassion pour cette femme et de relation pour Simon. Simon se croit vertueux car il jeûne, fait des aumônes, prie, etc. Il est dans la logique du faire et de l’avoir. Il n’est pas dans le lien filial avec Dieu. On retrouve cela dans la parabole du fils prodigue. On y trouve les expressions « donne-moi », « tu ne m’as jamais donné », « j’ai droit » « je n’ai jamais eu droit ». Ce sont des relations de fonctionnaires et non des relations filiales. Simon n’a pas besoin d’être aimé mais d’être reconnu. Pour Jésus les justes sont ceux qui se savent pécheurs et les pécheurs ceux qui se croient justes. Dieu nous aime, peu importe la dette, pourvu qu’on se positionne devant Lui : si la dette est grande on va se jeter aux pieds de Jésus et avoir le pardon ; si on croit que la dette est petite, comme pour le pharisien, pas besoin de pardon. Les pharisiens n’ont pas besoin de pardon puisqu’ils font eux-mêmes le nécessaire pour être justes. C’est le péché par excellence.

Ta foi t’a sauvée : la foi, c’est le nom de la rencontre avec Jésus, c’est le salut, c’est se rendre disponible à Dieu.

Questions :

  • Qu’est-ce qui différencie la femme de mauvaise vie de Simon ?
  • En quoi le pharisaïsme pourrait-il m’atteindre ?
  • En quoi la liberté de Christ pourrait-elle modifier ma vie ?
  • Comment faire pour être à l’aise entre la bonne conscience (Simon) et la mauvaise conscience (la femme) ?

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