La prière nous transforme

La prière nous transforme

Culte 4D

La prière : c’est simple, c’est parler à Dieu ; c’est vaste, c’est s’adresser à quelqu’un, aller trouver ou avoir recours à quelqu’un ; c’est invoquer, appeler le secours ; c’est supplier, implorer ; c’est intercéder, intervenir en faveur de quelqu’un. C’est ambigu : il y a le non‐prier de l’athée, qui a tout ce qu’il lui faut sans rien demander ; le mal‐prier, la prière religieuse qui sert de porte‐bonheur, de déculpabilisant, etc. Il y a les disciples qui étaient dans une culture de la prière et qui disent à Jésus « Apprends‐nous à prier… » (Lc 11). Ils demandent à devenir des apprentis prieurs et Paul qui dit : « Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit … » (Rm 8.26).
Matthieu (Mt 6.5‐8). Dans ce texte, nous trouvons la prière des hypocrites, celle des païens et celle des chrétiens.

Les hypocrites. Ce sont des acteurs de théâtre. Le problème n’est pas dans ce qu’ils disent dans la prière mais dans le but recherché. Ils recherchent la notoriété et le prestige. Ils manquent le but de la prière mais sont immédiatement exaucés ; le public les voit et peut les applaudir, c’est leur récompense, humaine et passagère.

Les païens. Leurs prières sont basées sur la peur et sur les besoins humains. Elles sont faites de demandes répétées, de formules, de rites, etc. Le problème n’est pas dans la longueur ou la répétition mais dans le but recherché, qui est de manipuler, convaincre la divinité.

Les chrétiens. Leur prière ne doit ressembler ni à celle des hypocrites, ni à celle des païens. Sans prendre exemple sur certaines traditions qui recherchent le pardon au travers de prières répétées, nous avons aussi des prières qui se répètent, comme celles pour les malades, pour des collègues/voisins difficiles, avant les repas, …. Nous pouvons continuer à les faire, car elles rejoignent la pensée/désir général de Dieu. Le risque, c’est qu’elles deviennent un rite et que nous n’allions pas plus loin.

Deux exemples :

1. La prière avant les repas. Elle peut devenir répétitive et perdre son sens. Beaucoup de chrétiens l’ont abandonnée, pourtant Paul la recommande, (1Tm 4.4‐6). Pour quitter le rite, on peut avant le repas prendre quelques secondes de détente, diriger notre pensée vers Dieu et le remercier, car Il prend soin de nous. En remerciant Dieu dans tous les domaines de notre consommation, nous développerons la reconnaissance pour ce que nous pouvons acquérir. En Le remerciant pour ce que nous avons, nous développerons le contentement. Être content de ce que l’on a n’empêche pas d’avoir de l’ambition et nous permet même de maîtriser notre consommation.

2. La prière pour un collègue/voisin difficile. Seigneur, change‐le ! Seigneur donne‐moi de l’amour ! Ce sont de bonnes prières car elles rejoignent le désir général de Dieu. Mais le Seigneur nous demande d’agir pour cette personne, par la prière, (Mt 5.44) ; en appelant la bénédiction sur elle, (Lc 6.27) ; en pourvoyant à ces besoins ou à ce qui lui manque, (Rm 12.21).

Faut‐il prier pour nos besoins puisque Dieu les connaît, (Mt 6.8) ? A première vue, ce n’est pas nécessaire puisque Dieu pourvoit aux besoins de tous les humains, (Mt 5.45) ; (Ac 17.25). Lorsque nous demandons, nous signalons que nous Lui appartenons et que tout vient de Lui, ce qui va amener la reconnaissance. Dieu te le rendra, (Mt 6.6). Le but de Dieu n’est pas de répondre à toutes nos demandes, mais que Son Royaume grandisse en nous et au travers de nous. Lorsque nous demandons à Dieu de changer nos circonstances, nous devrions aussi lui demander de nous montrer comment vivre le Royaume dans nos circonstances. Dans (Ph 4.4‐5), Paul ne parle pas d’exaucement mais de nous garder en Jésus, c’est‐à‐dire dans l’esprit filial. Pouvoir dire « Mon Papa sait.. », développer cette relation d’amour et de confiance résume notre prière. Et nous ramène à la prière parfaite « Le Notre Père ».

Questions :

  • Comment différencier la prière chrétienne de celle des hypocrites et des païens ?
  • Comment certaines de mes prières répétitives pourraient‐elles évoluer et/ou me faire évoluer ?
  • Quelle est mon expérience du développement de ma relation filiale avec Dieu ?

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