(Matthieu 6.24-34)
Les versets 19-33 nous disent qu’en regardant notre comportement, nous pouvons découvrir où est notre cœur et comment il est éclairé.
V. 24-34. Le choix entre les deux maîtres, que Jésus propose, est radical. Le mot « maître » devrait être traduit par « seigneur » et « servi » par « travail d’un esclave ». On ne peut être l’esclave que d’un seul maître même si nous pourrions penser pouvoir en servir deux.
L’argent. Jésus n’aborde pas la gestion de l’argent mais le fondement de notre vie. Il personnifie l’argent car, il peut devenir un dieu auquel on sacrifie sa vie. Il est capable de nous mettre hors réalité comme l’illustre l’histoire de Tsi : Tsi était avide d’or. Un jour, au marché, il voit un stand où l’on vendait de l’or. Il en vole alors qu’il y avait du monde. Rapidement, il se fait arrêter. On lui demande comment il avait pu penser ne pas être vu. Il répond que lorsqu’il pensait à l’or, il ne voyait plus personne. Pour Jésus, l’argent peut prendre la place de Dieu. Si l’argent à une telle puissance, c’est que notre convoitise est sans limite. Si Jésus enseigne ses disciples qui n’ont rien, c’est qu’ils deviendront responsables d’églises. Et, le fait d’avoir des responsabilités peut augmenter la tentation de servir Mamon. Le premier drame dans l’église concerne l’argent, (Ac 5.1-11). Jésus ne veut pas de limite floue entre Dieu et Mamon. Dans le royaume de Dieu, les dons et le partage sont les antidotes à Mamon. Pour échapper à Mamon, il faut servir Dieu.
Les inquiétudes. Elles sont un trouble intérieur qui porte sur le futur. La foi s’appuie sur « … Dieu sait … » alors que le païen s’inquiète de l’avenir. Il amasse, s’assure, etc. pour se rassurer. Les moteurs de l’inquiétude sont Mamon, la convoitise (peur de ne pas obtenir ce qu’on désire), la peur du lendemain, etc. Ce qui inquiète le plus nos concitoyens, c’est le chômage, les étrangers, la vieillesse et la santé. Pour 3 de ces inquiétudes, nous sommes assurés et pourtant l’inquiétude reste. Ceci montre que la thésaurisation n’enlève pas les inquiétudes. Faut-il donc vivre en disant : « Dieu pourvoira » ? Jésus n’a pas dit de faire comme les oiseaux mais de les observer. Si Dieu pourvoit, nous avons à faire notre part, (2 Th 3.10-12). La prévoyance de Dieu passe par nous (Mt 25.35-36). Ne pas nous inquiéter ne nous sort pas de nos difficultés. Nous avons à intégrer que notre futur appartient à Dieu qui nous aime et veut notre bien. Jésus au travers du « Notre Père » met en priorité le Royaume de Dieu et en second nos besoins basiques. Ce qui devrait nous amener à vivre dans le présent avec Dieu et à lui laisser notre avenir. Car, vivre dans le futur ce n’est pas vivre l’aujourd’hui de Dieu.
Questions
- En quoi mon comportement montre-t-il que j’appartiens à Dieu ou à un autre maître ?
- En quoi ma foi influence-t-elle ma relation à l’argent ?
- Dans les situations difficiles, de quelle façon je considère l’avenir ?
- Que veut dire pour moi « vivre l’aujourd’hui de Dieu » ?
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