Dimanche des Rameaux
(Mc 10. 32-45 ; Mc 11.1-11, 15-19)
Que ne ferions-nous pas pour être président, pour avoir de l’autorité ? Pour Jésus, devenir grand, c’est être serviteur. L’entrée de Jésus à Jérusalem peut paraître pompeuse. Mais, Jésus reste humble, car il savait quelle était sa mission. Ce n’était pas le cas de Jacques et de Jean qui avaient encore des désirs de grandeur. Ils voulaient être assis, et non en marche, aux côtés de Jésus. Pourtant, Jésus, avec toute sa pédagogie, les avait avertis de son programme : souffrance, mort, résurrection. Ils sont angoissés, comme sourds aux paroles de Jésus, peut-être à cause de la pression de la société. Il y a aussi de la présomption chez eux. Ils pensent qu’ils peuvent suivre Jésus mais ils ne comprennent pas que pour être grand il faut devenir serviteur. La grandeur pour Jésus se trouve dans le service. Pas seulement dans les services visibles comme la louange, la prédication, etc., mais dans les services cachés, discrets, comme le nettoyage.
Jusqu’au temps du roi David, la mule était la monture des princes, depuis Salomon, ce sera le cheval. Il servait aussi pour la guerre. En entrant à Jérusalem sur un ânon, Jésus montre que son règne est pacifique et non politique. Si la foule l’acclame, c’est qu’elle croit qu’il vient libérer Jérusalem des Romains. Jésus ne fait pas taire la foule, car elle préfigure l’acclamation du Roi dans le monde à venir. C’est une drôle de fête les Rameaux, car derrière ces cris de joie se profile les pleurs de Jésus sur l’état spirituel de Jérusalem, du temple, des vendeurs qu’il chasse, de la crucifixion demandée par ceux qui l’acclament, des disciples qui le lâcheront, ne veilleront pas avec lui, le renieront. Comme Siméon l’avait prophétisé, Jésus est un objet de contradiction. Jésus l’accepte, il assume sa vocation. C’est important de savoir en qui nous croyons, quelles sont Ses promesses et quelle est notre mission. Jésus arrive au temple et observe ; il voit un lieu dont la vocation a été détournée. Notre lieu, l’église, est un lieu d’adoration, lieu où les non croyants peuvent rencontrer Dieu. Notre corps est le temple du Saint-Esprit. C’est pourquoi nous devons comprendre notre mission, être en marche avec le Saint-Esprit. Si nous ne sommes pas au clair avec notre mission, il serait bon d’aller vers des responsables et dire que l’on veut s’engager davantage à servir Jésus. Ph 2.5-11 nous donne les sentiments qui doivent animer notre service.
Questions
- D’après Ph 2.5-11, quels étaient les sentiments qui animaient Jésus ?
- Comment comprendre les sentiments qui animaient Jacques et Jean ?
- Quels sont les sentiments qui me poussent à servir dans l’église ?
- Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher de parler de ma mission avec les responsables de mon église ?
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